Non, ce n'est pas sale...
Il m'est arrivé un truc rigolo, hier. Enfin, avant-hier. Enfin, l'autre jour, je crois.
J'ai décidé de me faire couler un bain. (Pardon, Planète, pardon, mais on sait toutes les deux que j'ai été plutôt sage récemment, ça faisait des mois que ça ne m'était pas arrivé... Mais pardon, quand même, vraiment !)
(Avis aux Googleurs fous qui débarquent ici juste en ayant cherché "suces ma bite" : ne vous attendez pas ici et maintenant à un récit aquatiquement onanique. Ni même l'inverse. Vous risquez d'être sacrément déçus !)
Donc, je me suis fait couler un bain.
Et il y avait de la mousse. Plein de mousse. Vraiment beaucoup.
Et l'eau était chaude, et ça sentait bon, il y avait même des bougies autour, et j'étais bien.
Et c'est là que ça a commencé...
Au début, je croyais que c'était la mousse. Ou la mousse mélangée à l'eau. Un truc pas familier sous mes mains.
Mais non, c'était juste ma peau. Et je l'ai trouvée douce. C'était ça la nouveauté.
Alors, j'ai poursuivi l'exploration. Les mains à plat le long des flancs, les creux, les lignes, les pleins, les déliés, les volumes, les plats... Et j'ai accepté. Juste ce que mes mains sentaient.
J'avais 35 balais, et je découvrais mon corps.
L'espace d'un instant j'ai su que la plupart des innombrables mains et lèvres qui l'avaient parcouru n'avaient pas été à même de le savourer. Comment auraient-elles pu ? Je le leur jetais en pâture - trivial appât destiné à modifier la trajectoire de leurs propriétaires.
Le temps d'un accès d'outrecuidance j'ai même pensé que si Lui ne savait pas l'apprécier, Il perdrait quelque chose. Pensée vite effacée par un sourire dubitatif. Faut pas pousser, quand même !
Mais voilà... J'ai 35 balais et je découvre mon corps.
Je suis sortie du bain, ruisselante, dégoulinante, et je me suis plantée devant le miroir - au lieu de m'envelopper dans le grand peignoir.
Et là, j'ai souri au reflet.
J'ai 35 balais, et j'ai découvert l'indulgence.