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Celenee
16 janvier 2008

Sa façon de m'aimer

ecg_tension

Aux grands maux, les grands remèdes : IL ME FAUT UN MEC HOMME !!
("Homme", c'est bien, il paraît que mon visa pour la tranche d'âge "jeune fille" est expiré, je me suis fait expulser de la catégorie... )

UN HOMME ! donc... Mais attention, pas n'importe lequel. La liste de mes exigences, sur ce coup-là, est longue.
À ma décharge, il faut dire que ce n'est pas pour moi. Enfin, pas principalement. Par ricochets, un peu. Mais pas principalement.

Et puis, c'est du sérieux, là. Rien à voir avec une recherche de cavalier pour une soirée, ou pour un compagnon de dîner... Encore moins pour un partage de couche autant que de moments sensuellement chauds (et vice-versa).
Non non non, rien de tout ça !

L'homme en question, c'est pour ma Mémé.
Enfin, pas de méprise, je n'ai pas le moindre fantasme gérontophile... Et puis, ma Mémé, là, elle est bien trop mal en point pour ne serait-ce que se souvenir de ses galipettes passées !

Et voilà bien ce qui m'amène, d'ailleurs...

Même sur son lit d'hôpital, elle me demande quand je vais bien pouvoir lui amener un "petit copain...Parce que, ma pauvre Celenee, c'est pas marrant, d'être toute seule !"
On est d'accord, je pourrais continuer à lui répéter inlassablement, même sur son lit d'hôpital, que je ne veux pas d'homme à tout prix, que ce n'est pas tant la solitude qui blablabla, mais que c'est surtout blablabla et le manque de blablabla... Je pourrais, mais j'ai peur qu'on manque un peu de temps, là... Et puis, ça continue à la travailler, je le vois bien, et ça rumine là-haut, et ça revient sous forme de "mais pourquoi ?" et ça s'en repart pudiquement devant le manque de réponse... Tout tristement...

Et ma Mémé toute triste, ça me fend le coeur... Elle a porté largement son lot de tristesses, déjà bien trop pour sa frêle carcasse... En tant qu'aînée de ma génération, celle qui de surcroît ne fait jamais ce qu'on attend d'elle, j'ai un peu l'impression qu'il m'appartient de la soulager d'un petit paquet, pour qu'elle puisse parcourir les derniers bouts de chemin un peu plus légèrement... 

Maintenant, il faut bien l'avouer : j'ai beau avoir la capacité innée autant qu'indéfectible à sauver le monde, il se trouve que là, toute seule, je ne peux rien faire !
Alors voilà : je recherche un homme. Un que j'emmènerai sous mon bras lors de mon prochain voyage chez ma Mémé, pour qu'il me prenne dans les siens arrivés à destination...

Tu es disponible ? C'est un bon point... Parce que je ne sais pas quand ça sera. Il se peut que ça soit très vite. Trop.

Si tu sais faire semblant, Monsieur, tu es bien parti... Dans la série des critères physiques, ça serait le top si tu étais plus grand que moi : ça rajouterait une touche d'authenticité au tableau -c'est qu'elle me connaît, ma Mémé, on ne lui fait pas avaler n'importe quoi !
J'insiste, cela dit : il faut que tu saches VRAIMENT faire semblant, monsieur, pour lui faire croire qu'on est amoureux, toi et moi. Elle a beau n'avoir pas fait l'ENA, elle a cette intuition particulière... de celles qui lui ont fait me dire par le passé que la joute oratoire entre YeuxBleus et ma mère quant à mon mauvais caractère avait beau être drôle, elle ne comprenait pas qu'il ne soit pas plus gentil avec moi...
Si tu es prêt à m'admirer un peu, tu franchis une étape supplémentaire... Admire-moi juste ce qu'il faut, cependant : c'est une histoire de dosage subtil, pour ne pas détruire toute crédibilité...
Et puis, il faudra qu'on soit complices, toi et moi... Ce n'est pas pour faire le show du parfait petit-fils par alliance que j'ai besoin de ton aide, mais pour lui faire croire, à ma Mémé, l'espace de quelques heures, que je te rends heureux autant que tu me rends heureuse...
Et surtout, il faudra qu'elle le sache... Elle ne le verra pas, ou très peu, mais elle le sentira... Et là, elle pourra sourire. Et mourir le coeur sans doute plus léger... (Ah oui, il faut que tu supportes mon langage, Monsieur : chez moi, on ne part pas, on ne s'en va pas. Dans le meilleur des cas, on meurt. Point.)

Sois courageux, Monsieur, et ne te laisse pas aussi facilement rebuter par l'apparente lourdeur de la tâche... Je sais bien que je te demande de te fader une certaine partie de mon intimité... Celle de ma famille, de mes racines. Ne serait-ce que quelques heures... Tu devras sans doute, en outre, écouter beaucoup plus que tu ne parleras -on se fait vite taxer de grande gueule, par chez moi, et ce n'est pas un compliment !

Et là, je te sens, Monsieur, te demander ce que tu as à gagner, toi ?
Je te l'ai dit en préambule, donc pas de surprise : on ne va pas se chauffer comme des bêtes en rut devant ma grand-mère, hein... Et puis, y a plus de paille dans la grange depuis belle lurette !
Alors, si on met de côté ma reconnaissance éternelle, pour être honnête, pas grand-chose...
Un corpus conséquent si tu es un improbable chercheur spécialisé en patois sarthois, peut-être... Et plusieurs bonnes bouffes, sans doute ; quelques moments de vraie chaleur humaine, et de sourires-malgré-tout...

Et aussi, quand même, parce que tu as besoin d'être rassuré, je le sens : la promesse de te laisser partir gentiment, après, malgré ce que tu auras été capable de faire pour moi... Ce n'est pas une demande d'engagement, je n'attends rien d'autre de toi, je ne m'accrocherai pas, je ne supplierai pas de nous donner une chance (je ne sais pas faire, ça, de toute façon).
Tu vois, ça n'est pas un stratagème pour me caser, cette annonce...

Voilà, Monsieur. Je te sens trépigner d'impatience, d'envie de m'aider.
Alors tape sur tes plus belles touches, et écris à ce schmurtz, qui transmettra.

En te remerkiyant...

(Bon, si tu veux te présenter dès maintenant, Monsieur, sans connaître même pour l'instant la date du voyage, histoire de m'aider à faire passer la grosse boule qui ne quitte pas ma gorge depuis plusieurs longues journées... surtout, n'hésite pas, hein...) 

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Commentaires
C
Euh... comment vous dire...? Je n'étais pas si loin, mais mêm aujourd'hui, même des mois plus tard, vos commentaires me touchent... Vraiment... Merci.
Y
c'etait en decembre ca doit plus etre d'actualite
U
(Sans commentaire. Juste lire le titre)
N
A quand tes mots que tu jettes sur ton clavier,<br /> A quand une nouvelle note de toi, <br /> A quand la joie de te lire tout simplement...<br /> <br /> T'a+fulu
A
Alors, alors...?<br /> Plus rien... Ce beau glob serait-il en panne ?<br /> (Snif)
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