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Celenee
19 juin 2007

Si vous saviez...

Si vous saviez, Messieurs, comme c'est difficile, certains jours, d'être une femme indépendante !... *soupir*

Ce week-end, dans le cadre de circonstances que, dans ma grande bonté, je vous épargnerai pour cette fois, ma colonne de douche a rendu l'âme, après plus de cinq ans (au moins) de bons et loyaux services... Je l'admets volontiers, elle commençait à être sérieusement moche, un peu jaunie, passablement entartrée (au bout d'un moment, vous sentez sous l'éponge que la fin est proche, que rien, ni huile de coude ni Antikal, ni l'alliance des deux, même à haute dose, rien ne peut soulager les souffrances de celle qui, à défaut de vouloir, ne peut plus continuer ainsi indéfiniment)...
Toujours est-il que sa fin fut accélérée... Elle ne s'est pas éteinte paisiblement, elle s'est battue, vaillamment sans doute, mais a perdu... Je l'ai retrouvée le lendemain matin, gisant en deux parties dans le fond de la baignoire, déchirée par tant de souffrances...

C'est bête, mais une colonne de douche, ça rend la vie plus belle... Et ça vous manque quand ça n'est plus là... Surtout lorsque "matin" est synonyme de "difficile", lorsque coordonner des gestes aussi basiques que tenir d'une main le pommeau de la douche (pas question de le poser, chuis frileuse, moi, je les prends très chaudes, mes douches !) et tendre l'autre -main- pour attraper le gel douche relève du parcours du combattant ! Un cauchemar !
- Plus jamais çaaaaaaaaaaaa ! m'écriai-je donc mentalement en arrivant au bureau (environ deux heures après la première sonnerie du réveil, et quelques minutes après la première connexion de mes neurones).

Ma journée se passe (je la fais passer ?) et je SAIS que ce soir, je vais changer ma colonne de douche ! Yeaaahhhh !

De retour chez moi, c'est le début des grandes manoeuvres : sortie de la trousse à outils super complète (en théorie), fouillage des ustensiles de bureau pour trouver le mètre, et hop, me voici à deux mètres du sol (naaaaan j'exagère pas, j'ai juste le vertige !) les pieds posés de chaque côté de la baignoire, sur les rebords, en un équilibre que je préfère juger unilatéralement stable.

A partir de là, tout s'accélère : les descentes et remontées sur les rebords pour dégoter les bons accessoires afin d'arracher (y'a pas d'autre mot !) les capuchons qui recouvrent les vis -le tournevis est trop gros, la lame de cutter trop fragile, j'attaque à la scie à métaux et j'y laisse ma manucure d'hier soir, c'est mieux que le bout du pouce qui a eu chaud !... Je jette tout dans le fond de la baignoire et je maudis le calcaire, ce mal de ma salle de bains !
Je vous épargne le chaussage des sandales que j'avais malgré tout eu la présence d'esprit de laisser au salon, la saisie de la carte bleue dans le sac, le grand sourire du bazariste d'en bas surpris de me voir en semaine, la recherche d'un mètre dans le boui-boui parce que c'est plus drôle d'avoir laissé le sien là-haut, la course désespérée après un ventilateur faiblard parce qu'il fait une chaleur horrible là-dedans, les mesures qui se veulent précises à travers le blister épais, le choix du modèle dont je me dis qu'il est juste sobre ce qu'il faut -sachons rester humble : je n'équipe pas un spa privé !

J'écourte les encouragements goguenards du bazariste "Besoin d'aide ? elle a qu'à crier, nous on vient t'aider !" -je ne rétorque même pas que j'ai travaillé chez Casto, moa, Monsieur, pour entamer la remontée toute guillerette : wééééééééé, ce soir je change quelque chose dans mon appart' !
Le déballage souriant : cool, c'est simple, même pas besoin de mode d'emploi (ça tombe bien, parce qu'il n'y a pas le moindre bout de queue de notice, là-dedans !)... Je pressens malgré tout que ça ne va pas durer trois minutes, cette histoire, alors je mets à l'aise, et me voilà de nouveau à deux mètres du sol (ben quoi, j'ai toujours le vertige, moi !) en string, les muscles des cuisses bandés pour ne pas me viander dans le fond de la baignoire...

J'ai vu faire mon père des dizaines, des centaines de fois, et mes ex aussi, et des potes... Mais y a pas à dire : ils ont une sûreté dans le geste que je n'ai pas... Quand je visse, ça rippe, ça glisse, ça ne prend pas le pas de vis, je ne vise pas le bon endroit et me retrouve à visser la faïence... Je me retrouve avec une vis vissée qui ne visse rien du tout, parce que trop courte... Allez, cool, on redescend, et on se félicite d'avoir gardé les anciennes ! On remonte, on recommence, ça re-rippe, ça re-tourne dans le vide, mais victoire, yessssss, le haut est fixé... Bon, je vais quand même redévisser un chouïa, il faut que je puisse fixer la partie basse - ah oui, zut, il faut que je glisse le long de la tige brillante le porte-savon tout joli et le support du pommeau, aussi, c'est un peu pour ça que je me retrouve à montrer mon cul à la fenêtre, quand même !
Chouette, tout est en place, ne reste plus qu'une vis...

Impossible de décrire la certaine décomposition faciale qui m'atteint alors... Un demi-centimètre... Cinq millimètres !! Un putain de demi-centimètre de rien du tout, et cette dernière vis essaie pathétiquement de s'encastrer dans la faïence pas du tout prête à s'adapter !
C'est confirmé, je suis maudite, et cet appart' a été fait à une époque où le mot "standard" ne figurait pas dans le Larousse !...

Rien à faire, je tiendrai encore le pommeau demain matin...

Caisse___outils

(A vous, mes potes qui pourriez avoir envie de vous rafraîchir, volontairement ou non, dans ma mini-baignoire : PRUDENCE ! La tige en fer est beaucoup plus lourde que celle que vous avez bousillée, salopiots !

A vous, mes amants qui pourriez être tentés de vous agripper à ce qui est à votre portée sous l'effet de la volupté de mes caresses : PRUDENCE ! Vous êtes dans le monde de l'incertitude, on ne sait jamais ce qui est vraiment fixé, ni pour combien de temps ça l'est !

A vous, mes cops qui venez passer une nuit, vous êtes à peu près en sécurité, mais je vous répare ça très vite, promis !)

En tout cas, force est de constater que les absents ont toujours tort, et que tout ça, finalement, c'est la faute du mec que je n'ai pas ! Na !

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Commentaires
L
Une seule " exigence " lorsque je prends une douche : de l'eau courante et filante...
C
@ Addict : nan mais tu rigoles ? Et d'une, j'ai ma fierté, môôssieu, je vais insister toute seule ! Et de deux, saloper le boulot à cause de tes gants, non merci ! Je le fais très bien toute seule, sans les gants ! :-D <br /> <br /> @ Limbo Void : pas trop, quand même ! Je m'en voudrais de vous épuiser !<br /> <br /> @ Tchaey : Le Laguiole a fait partie des ustensiles utilisés pour ôter les capuchons (quelque part entre le tournevis et le cutter, j'ai malgré tout un certain sens de la progression ! ;-)) <br /> Quant à la porosité de la chose, je te tiendrai au courant, tu penses bien ! :-D <br /> <br /> @ Sapheere : HE !! rha là là là ben oui c'est mon string ! (mais qu'est-ce qu'on va faire de toi, si tu vois pas ce genre de détails, hein ? ;-))<br /> <br /> @ Chic qui n'a rien demandé : Chic ô mon Chic, ô mon Ange... Comment te dire que la jolie marque de colle que tu recommandes place ses instructions concernant la porosité des supports A L'INTERIEUR de son packaging ? Ah ben voilà, je te l'ai dit, c'était un message à caractère informatif : il me faut donc la même en version "EXTERIEUR", t'y crois, toi ? :-D
T
J'ai beau chercher, je me demande toujours ce que vient faire ce laguiole dans cette trousse a outils ! ^^ ! C'est pôreux un laguiole ? mouarf
L
Mon imagination travaillera donc...
J
J'a pas tout compris de ta remarque, mais chiche que je te la répare ta douche, et avec mes gants de moto, et ce soir même ?
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